MON NOM EST PERSONNE

IL MIO NOME È NESSUNO

Tonino Valerii Western / Italie-France-Allemagne / 1h56
Date de production : 1973
Date de sortie : 20 décembre 2023
Visa : 41170

COULEUR

EQUIPE TECHNIQUE

Réalisation : Tonino Valerii
Producteurs : Sergio Leone, Claudio Mancini, Fulvio Morsella
Scénario : Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi
Musique : Ennio Morricone
Photographie : Giuseppe Ruzzolini, Armando Nannuzzi
Montage : Nino Baragli
Décors : Gianni Polidori
Costumes : Vera Marzot

EQUIPE ARTISTIQUE

Terence Hill : Personne
Henry Fonda : Jack Beauregard
Jean Martin : Sullivan
Antonio Palombi : Dirty
Geoffrey Lewis : le leader de la Horde sauvage
R. G. Armstrong : l'homme à la bombe (Honest John)
Karl Braun : Jim
Leo Gordon : Red
Steve Kanaly : le faux barbier
Mark Mazza : le pistolero en noir (Don John) séquence des baffes

HISTOIRE

Un jeune aventurier "Personne" (Terence Hill) croise sur sa route une figure mythique de l'Ouest : Jack Beauregard (Henry Fonda) alors que "La Horde sauvage", une bande de 150 tueurs fait régner la terreur à travers plusieurs Etats... 

AUTOUR DU FILM

Au début des années 70, constatant avec dépit que le médiocre western parodique italien On l’appelle Trinita remportait plus de succès que ses propres films, Sergio Leone décide de contre-attaquer : il imagine et produit un western comique qui propulse Terence Hill, le guignol bellâtre qui fait rigoler la péninsule, dans les jambes d’Henry Fonda, rescapé d’Il était une fois dans l’ouest. Ce sera Mon nom est « Personne » (Il mio nome è Nessuno 1973). La rencontre du bouffon et de la légende vivante, prétexte à une réflexion mélancolique sur la filiation, la vieillesse et la fin d’une époque, fonctionne à la perfection, contre toute attente, et la recette commerciale n’est pas dépourvue d’ambition et de talent. Ce titre éminemment populaire, énorme succès public en son temps, cache un très beau film. Il s’agit d’un post-scriptum à la fois ironique et émouvant à l’œuvre cinématographique de Leone, et aussi un adieu au western en général grâce à la magnifique présence de Fonda. Le film est co-écrit par les scénaristes Vincenzoni et Donati, collaborateurs réguliers de Leone. Le cinéaste Tonino Valerii, auteur de quelques honorables westerns et films bis n’a jamais fait mieux avant et après Mon nom est « Personne » ce qui alimenta la rumeur que Leone en était davantage que le producteur. Il est vrai que le style visuel du film est très léonien, sans parler de la musique géniale d’Ennio Morricone. Valerii, longtemps dépossédé de son film par l’omnipotent Leone qui tourna en effets quelques scènes mais pas plus, trouva il y a quelques années - dans les bonus de l'édition vidéo - une sorte de revanche en pouvant enfin s’expliquer longuement sur la genèse et la réalisation du film et apporter « sa » version des faits. Olivier Père (Arte) – septembre 2012


AUTOUR DE LA MUSIQUE

Après avoir composé à cinq reprises pour le réalisateur Sergio Leone, (La trilogie du dollar, connu le succès mondial avec Il était une fois dans l'Ouest et juste après Il était une fois la révolution) Ennio Morricone à partir de 1972 et avec Mon nom est Personne va collaborer à toutes les productions de son alter ego avant de retrouver une dernière fois, Leone comme réalisateur pour II était une fois en Amérique. La musique comme le film est pleine d'humour et de références. Le thème de Jack (Bonne Chance, Jack - piste 2 de la bande originale) inclut une brève citation de My way (Comme d'habitude). Pour le thème musical de "La Horde sauvage" (L'Amas sauvage – piste 3) Morricone s'auto-parodie et inclut une citation de La Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner, jouée au klaxon. Et pour My fault (Si tu es quelqu'un c'est ma faute - piste 4) il emprunte même le début du thème de l'homme à l'harmonica d'Il était une fois dans l'Ouest. Toujours éclectique et prolifique, entre 1972 et 1973, le Maestro va écrire la musique de plus d'une trentaine de films, comme L'Attentat d'Yves Boisset, Qu'avez-vous fait à Solange ? de Massimo Dallamanni, Le Serpent d'Henri Verneuil, La propriété c'est plus le vol d'Elio Petri ou Allonsanfan de Paolo et Vittorio Taviani, pour ne citer qu'eux...