COMMENT VOLER UN MILLION DE DOLLARS

HOW TO STEAL A MILLION

WILLIAM WYLER comédie romantique / USA / 2H03
Date de production : 1 mai 1966
Date de sortie : 6 juillet 2011
Visa : 32 218

COULEUR

EQUIPE TECHNIQUE

Production : 20th Century Fox - Fred Kohlmar
Scénario : Harry Kurnitz d’après la nouvelle « Venus Rising » de George Bradshaw
Image : Charles Lang
Décors :Alexandre Trauner
Costumes : Hubert de Givenchy
Montage : Robert Swink
Musique : John Williams

EQUIPE ARTISTIQUE

Nicole Bonnet : Audrey Hepburn
Simon Dermott : PeterO’ Toole
Davis Leland : Eli Wallach
Maitre Solnay : Charles Boyer
Charles Bonnet : Hugh Griffith

HISTOIRE

La pétillante Nicole Bonnet s’associe à un séduisant cambrioleur, Simon Dermott pour voler la Venus de Cellini exposée dans un musée parisien...

AUTOUR DU FILM

UN BRAQUAGE A LA PARISIENNE

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Comment voler un million de dollars (1966) est un « heist movie » (film de braquage) de William Wyler avec Audrey Hepburn. Pour cette comédie romantique, elle retrouve une troisième et dernière fois Wyler. Révélée en princesse fugueuse dans Vacances Romaines (1953) puis dans le rôle délicat d’une institutrice bouleversée par La Rumeur (1961). Après Sabrina (1954) et Ariane (1957) de Billy Wilder, Drôle de frimousse (1957) et Charade (1963) de Stanley Donen et Deux têtes folles (1964) de Richard Quine, elle tourne encore une fois à Paris. Après Humphrey Bogart, Gary Cooper, Fred Astaire, Cary Grant ou William Holden, miss Hepburn est cette fois-ci associée à un partenaire plus jeune qu’elle : Peter O’Toole. My Fair Lady et Lawrence d’Arabie sont réunis devant la caméra du réalisateur de BenHur !

A TOUCH OF CLASS AND QUALITY

A son habitude, Wyler s’entoure de collaborateurs prestigieux. Tourné dans Paris (les quais de Seine, les Champs Elysées, la place Vendôme ou le Bois de Boulogne) et en studio (le cam- briolage du musée Kléber-Lafayette, la chambre du Ritz, le diner chez Maxim’s) les décors sont élaborés par Alexandre Trauner. Après Carné, il travaille aussi à Hollywood avec Welles, Hawks, Huston et Billy Wilder et pour Comment voler un million de dollars, il s’adjoint un architecte de renom, car pour la villa Bonnet (repère du père d’Audrey Hepburn collectionneur d’arts) il choisit un hôtel particulier de Neuilly sans savoir qu’il a été construit par Charles Garnier. Peintre de formation, il fait réaliser une soixantaine de tableaux inspirés entre autres de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Degas, Renoir, Miro, Braque, Picasso ou Goya. Avant d’être expédiés dans les studios de la Fox, ces faux furent exposés et chaque invité reçut un catalogue et un moule de la Venus de Cellini (accessoire principal du film).
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Pour mettre en lumière ces toiles Wyler choisit le vétéran Charles Lang habitué aussi à filmer Audrey Hepburn. Star au charme légendaire, la bijouterie Cartier accepte de lui prêter bijoux et montres. Pour les costumes elle retrouve son fidèle ami Hubert de Givenchy. Pour Sabrina alors qu’il pensait recevoir Katharine Hepburn et non Audrey encore inconnue, il décide de prêter quelques créations de sa collection. Ensuite, et pour tous ses autres films contemporains, il lui dessinera ses cos- tumes. Elle aimait dire : « J’ai besoin de Givenchy comme les Américaines de leur psychiatre. » En la découvrant déguisée en femme de ménage, Peter O’Toole lui lance avec humour : « Dites à Givenchy qu’il peut disposer ce soir.» Ambassadrice de la maison de cou- ture, elle prêtera aussi son image à la publicité de « L’Interdit » parfum créé pour elle et toujours commercialisé.

AUDREY HEPBURN, LE CREPUSCULE D'UNE STAR

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Après Diamants sur Canapé, Charade et My Fair Lady, Audrey Hepburn décide de passer plus de temps avec son fils Sean et refuse plusieurs projets sauf ce film de Wyler et Voyage à deux (1967 de son ami Stanley Donen). En instance de divorce avec Mel Ferrer elle y joue une femme se querellant sans cesse avec son mari (Albert Finney).Malgré leur séparation, Ferrer produit Seule dans la nuit (Terence Young 1967) en aveugle terrorisée dans son apparte- ment elle obtient une cinquième nomi- nation à l’oscar.

En 1969 elle épouse Andrea Dotti, un psychiatre italien et s’installe prés de Rome. Après un deuxième fils Luca, elle s’éloigne des plateaux et fait son retour avec La rose et la flèche (Richard Lester 1976) aux côtés de Sean Connery en Robin des Bois vieillissant. Malgré une longue ovation lors d’une cérémo- nie des Oscars, elle refuse toujours les scripts. Elle finira par accepter deux rôles secondaires : Liés par le sang (Te- rence Young 1979 ) et Et tout le monde riait (Peter Bogdanovich 1980). Commencent alors une nouvelle vie amoureuse avec Robert Wolders et son dernier grand rôle : ambassadrice pour l’Unicef. « Pendant les années d’après-guerre, j’étais une enfant sous-alimentée, j’ai bénéficié des services de l’Unicef et j’ai connu l’Unicef toute ma vie ». En 1990, par amitié pour Spielberg, elle fait une ultime apparition en ange, dans Always. Atteinte d’un cancer, Audrey Hepburn meurt le 20 janvier 1993 en Suisse.

SOUVENIRS D'AUDREY

« Elle avait tout ce que je recherchais : le charme, l’innocence et le talent. Peter O’Toole et Audrey Hepburn déclenchaient chez l’un comme chez l’autre des fous rires et réagissaient l’un à l’autre comme sous l’effet d’un gaz hilarant. » WILLIAM WYLER

« Lorsque Audrey tournait il se dégageait de Wyler un sentiment d’admiration à la fois pro- fessionnelle et personnelle. » PETER O’TOOLE

« Pendant le tournage de La Rumeur, elle devait m’apprendre à m’habiller si je lui apprenais à ju- rer. Nous n’y sommes jamais parvenues. » SHIRLEY MACLAINE

« Ca a été une chance pour moi, d’être son pre- mier partenaire dans Vacances Romaines, de lui tenir la main et de l’aider à garder son équilibre pendant qu’elle faisait toutes ces pirouettes. Cela reste probablement la meilleure expérien- ce de ma carrière. » GREGORY PECK

« Elle a un visage parfait et une silhouette idéa- le, avec un corps mince, élancé, et son cou de cygne. C’est un véritable plaisir de créer des vê- tements pour elle. » HUBERT DE GIVENCHY

« J’ai beaucoup plus de sex-appeal au bout de mon nez que beaucoup de femmes dans toute leur personne. » AUDREY HEPBURN

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